Les lunettes eSight: une fenêtre sur le monde

«Maman, papa! Savez-vous ce qui serait super? Qu’un jour, il y ait des lunettes bioniques qui me permettraient de tout voir en gros plan! Vous savez? Des lunettes qui auraient, peut-être, des caméras, quelque chose comme ça, qui feraient que tout ce qu’on regarde est tout de suite agrandi! Je pourrais tout voir, comme tout le monde…»

Ce genre de propos enfantins, on aurait pu l’entendre dans n’importe quelle famille où l’un des enfants est malvoyant. Et, il va sans dire, j’ai moi-même déjà tenu ce genre de propos rêveurs à mes parents. Évidemment, dans les années 1980, c’était vraiment de l’ordre du rêve, d’oser imaginer une telle invention. On aurait peut-être pu voir des lunettes semblables dans des films de science-fiction, au mieux, mais sûrement pas dans la réalité! Eh bien… C’est fou comme les temps changent, apportant, avec chaque époque, tout un lot de découvertes toutes aussi fascinantes que précieuses pour permettre d’améliorer grandement notre qualité de vie, et ce, à tous les niveaux. Maintenant, si un petit enfant tient ce genre de discours à ses parents, ils pourront lui répondre: «Mais ça existe, tu sais! Il s’agit des lunettes eSight!

Je vous parle aujourd’hui de ces lunettes extraordinaires car j’ai eu le bonheur d’en faire l’essai à deux reprises et elles m’ont permis d’accomplir beaucoup de choses et de voir des merveilles que je n’avais jamais pu voir auparavant. Mais permettez-moi d’abord de vous expliquer en quoi cela consiste: il s’agit de lunettes électroniques, dont chaque lentille est munie d’une caméra qui s’ajuste automatiquement, selon l’endroit où vous fixez votre regard, afin de vous founir une image nette de ce que vous regardez. Mais le plus magique, c’est que, justement, ce que vous regardez est automatiquement agrandi. Mieux encore: non seulement tout est agrandi, mais vous avez la possibilité d’ajouter encore davantage de zoom et d’augmenter le contraste. Vous pouvez donc tout avoir en très, très gros plan, que vous regardiez un objet de près ou de loin. La caméra s’occupe d’ajuster son focus de manière à immédiatement permettre de bien voir ce que vous avez devant vous. Il ne vous reste qu’à décider du zoom et du contraste dont vous avez besoin en fonction de la situation, et vous lisez, comme n’importe qui pourrait le faire, des panneaux, des adresses, des noms de rue, des affiches n’importe où, ou votre courrier, un bon livre dans lequel vous aimez vous plonger, etc. Imaginez les découvertes que vous faites si vous vous en servez pour regarder vos proches, et que vous découvrez la beauté de leur sourire, l’illumination de leur visage lorsqu’ils vous regardent…

Tout cela, je l’ai vécu lors de mes deux essais de ces merveilleuses lunettes. J’ai vécu des moments de grande fierté en lisant un panneau où l’écriture devenait toujours de plus en plus petite, pour m’apercevoir que ce que j’étais arrivée à lire à la fin était aussi petit que ce qu’on retrouvait généralement à peu près partout. J’ai aussi pleuré en voyant des sourires aimés, des yeux doux posés sur moi, des visages illuminés et si pleins de bonté… Imaginez, quand on n’a jamais vu ces choses avec nos yeux, qu’on ne fait que se les représenter mentalement, afin de s’en construire une image à peu près valable… et un beau jour, voilà que vous avez la chance de les voir en vrai!!! C’est comme une apparition, une bénédiction, un miracle, mais apporté par une aide technologique bien concrète, tout à fait réelle…

Mais savez-vous quoi? Jamais je n’aurais pu être à même de réussir à utiliser les lunettes eSight efficacement si je n’avais pas bénéficié des injections de cellules souches reçue à Bangkok deux ans plus tôt. Eh oui, si vous vous rappelez, dans mon article précédent, j’ai évoqué de minuscules progrès, qui non seulement augmentaient très légèrement ma vision, mais qui avaient permis que mes yeux parviennent mieux à fixer les choses et bougent moins par eux-mêmes, de façon à me permettre de mieux les diriger. Eh bien, pour utiliser les eSight, il faut être en mesure de diriger soi-même ses yeux au moins un peu, pour être capable de regarder dans les écrans qui ne font pas toute la surface interne de la lentille. Il faut être capable de garder nos yeux à l’endroit où l’on souhaite regarder. Et, qu’est-ce qui m’a apporté ces nouvelles habiletés? Eh oui, les traitements reçus à Bangkok!

Vous verrez sous peu sur mon compte Facebook et ma page officielle deux petites vidéos: l’une où je tente de lire un panneau à l’oeil nu et l’autre où je lirai le même panneau à l’aide des lunettes eSight. On peut très clairement voir, dans la deuxième vidéo, la distance qui me sépare du panneau et jusqu’où je parviens à lire, même avec des yeux fatigués par une séance déjà bien avancée de lecture où j’ai nettement exagéré sur la durée d’utilisation, si l’on considère qu’il faut normalement commencer par 20 minutes par jour pour permettre aux yeux de s’habituer à ce genre de travail intense.

Je vous invite également à surveiller de très près une invitation qui circule partout sur Facebook, à propos d’un grand spectacle organisé par mon père le 26 novembre prochain à la salle L’Opale de Saint-Lin -Laurentides et dont la vente des billets me permettra de faire l’acquisition de ces lunettes. Vous aimeriez assister à cet événement? Vous pouvez vous procurer des billets dès maintenant auprès de Carole Dalpé au (514) 824-7808.

Je vous remercie de me suivre dans toutes mes expériences et, par votre présence ou vos commentaires, à participer, d’une certaine manière, à mon épanouissement et à la réalisation de mes rêves, mêmes les plus fous!